Tout au long de mes études de sophrologie et bien que cette méthode soit intrinsèquement ancrée dans le corps, ma danseuse intérieure me souffle qu’il faut aller plus loin , qu’il y a là un monde à explorer.
Les danseurs avec lesquels j’ai pu travailler découvrent, en pratiquant la sophrologie, un corps et un imaginaire qu’ils ignorent.
Au delà même de la confiance qui est renforcée et des outils qu’ils s’approprient en un clin d’œil et qu’ils utilisent pour gérer leur stress ou leur fatigue au moment des auditions ou des spectacles, ils se sentent déployés dans l’espace et dans le temps et leur capacité créative est renforcée bien au-delà de ce à quoi je pouvais m’attendre. Comme neufs.
Et pourtant les danseurs pratiquent l’improvisation, la création, et l’écriture chorégraphique au quotidien.
J’ai donc décidé de diriger en 2018 un Labo de recherche Danse & Sophrologie accompagnée par un groupe de danseurs, et de praticiens de techniques somatiques (BMC , Feldenkrais) au sein de l’Hôpital Bretonneau – Paris, qui met ses locaux à disposition et je les en remercie.
Il s’agit pendant les labos d’aborder les outils et les protocoles sophrologiques, de les expérimenter sur et avec des danseurs qui ne pratiquent pas particulièrement la Sophrologie. Nous expérimentons ces pratiques pour observer ce que la sophrologie fait au corps dansant , en vue de peut-être les « utiliser » au service de la création chorégraphique & artistique.
Cette première étape est empirique, et je souhaite la prolonger par un travail théorique accompagnée d’un chercheur en danse.